La santé
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La santé
Une femme enceinte décède à l'hôpital faute de soins
18-03-2009
Dans la nuit du 15 mars, une femme sur le point d'accoucher s'est vu refuser les soins d'urgence dont elle avait besoin. Son mari n'avait pas d'argent sur lui.
Un proche rend un dernier hommage à la victime Koh SantepheapMith Saron, 48 ans, handicapé de la jambe droite, amène son épouse Van Yoeum, dans la nuit du 15 mars à l'hôpital principal de Païlin, vers 22 heures. Accueilli par des sages-femmes, le couple se voit conseiller d'attendre le matin et l'arrivée des médecins. Le personnel médical part alors se reposer. Devant les douleurs de plus en plus vives de sa femme, Mith Saron doit réveiller les sages-femmes pour demander leur aide. Il lui est alors demandé 100 000 riels (25 dollars). Il ne les a pas sur lui, mais promet de payer le lendemain. On lui demande alors 50 baths (1,40 dollars) pour l'achat d'une seringue. Mith Saron ne dispose même pas de cette somme et s'entend rétorquer « mais comment osez vous venir à l'hôpital? ». Durant ces palabres, l'état de Van Yoeun empire et elle finit par décéder vers 5 heures du matin, peu après l'arrivée de médecins.
Le mari se lamente de la perte de son épouse. « Je crois que si les médecins s'étaient bien occupés de ma femme, elle ne serait pas morte comme ça. Même mes voisins disaient qu'elle était en pleine forme. Parce que je n'avais pas ces 25 dollars, les docteurs n'ont pas fait le nécessaire », affirme-t-il.
Il a porté plainte auprès de l'Association des droits de l'homme au Cambodge (Adhoc) à Païlin. Le coordinateur de l'association, Chhuon Makara, a déclaré qu'il prépare une lettre de protestation destinée au directeur de l'hôpital, pour qu'une aide financière soit donnée au veuf et que les médecins s'occupent à l'avenir, sans discrimination, des patients. Selon sa propre enquête auprès des fonctionnaires de l'hôpital et du mari, cette affaire est due à la négligence des médecins, dont l'attitude est basée sur la discrimination par l'argent. Ces attitudes sont dangereuses pour les patientes, c'est le deuxième cas de femme enceinte mourant dans ces conditions qu'il connaît à Païlin.
Les autorités ont réagi dès le lendemain en organisant une réunion au siège du gouverneur, avec les responsables de l'hôpital pour savoir si un membre du personnel devait être limogé.
Ang Neang, directeur adjoint de l'hôpital, contacté par téléphone par « Cambodge Soir Hebdo », n'a pas souhaité faire de commentaire, ainsi que Y Chhean, gouverneur de Païlin.
Ung Chansophea
Cambodge Soir
http://www.cambodgesoir.info/content.php?itemid=35582&p=
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